Mosaïque et décors en céramiques

Quelques exemples de chantiers

Ciboure

Villa Leihorra

Erigée entre 1926 et 1929 par l’architecte Joseph Hiriart, la Villa Leïhorra, située sur la commune de Ciboure, nous est parvenue dans son état d’origine avec ses décors emblématiques du mouvement Art Déco du Pays basque. La beauté des mosaïques, notamment celle à motifs du rez-de-chaussée de la villa, contribuent à sa renommée.

Durant plusieurs décennies ces pavements ont été soumis aux intempéries du climat océanique de la région qui a fragilisé les chapes, puis à un piétinement croissant des sols par les visiteurs. De fait, les mosaïques souffraient de soulèvements, des fissures étaient apparues entraînant des pertes partielles du décor.

Les différentes mosaïques ont alors été déposées. Elles ont été transportées sur des panneaux en bois en atelier pour restauration. Une consolidation des rives des modules déposés a été effectuée pour maintenir l’ensemble et une attention particulière a été apportée au traitement des fissures. Un nettoyage général des carreaux de grés cérame a également été réalisé.

paris

Le cinéma Le Louxor

Le Louxor est une salle de cinéma située dans le 10e à Paris, construite par l’architecte Henri Zipcy et inaugurée en 1921. Transformée en boîte de nuit dans les années 1980 puis laissée à l’abandon, elle a finalement été entièrement rénovée et a retrouvé sa vocation d’origine. Les mosaïques du Louxor étaient abîmées : certains décors, jugés démodés dans les années 1960, ont été recouverts et un travail de restitution de ces parties disparues a été nécessaire.

La SOCRA est donc intervenue pour restituer les zones lacunaires, notamment la frise des scarabées de la grande corniche qui existait sur le mur boulevard de La Chapelle, le tore et, du côté Magenta, toutes les frises intermédiaires à motifs géométriques.

Lot-et-Garonne

L’église Saint-Martin de Layrac

L’Eglise Saint-Martin de Layrac est datée du XIIème siècle. La recherche du niveau ancien du sol a permis de mettre à jour les vestiges d’une mosaïque. Elle daterait de la consécration de l’église par le pape Urbain II, dans la décade précédant 1096, voire à l’époque de la première église construite entre 1064 et 1072. Elle représente Samson, juge d’Israël et personnage biblique, tuant à mains nues un lion, ainsi que des motifs géométriques, agrémentés de polychromies.

La mosaïque de Layrac était dans un état précaire en raison de multiples facteurs : colonisation biologique, taux d’humidité important et traces de sel et de restaurations antérieures.

La SOCRA est intervenue sur site pour opérer un entoilage de l’ensemble des mosaïques, une dépose et un transfert sur des panneaux en nib d’abeille en aluminium avant une restauration en atelier permettant de redonner à la mosaïque son éclat et surtout une meilleure conservation sur le long terme.

Séviac

Villa gallo-romaine

La villa gallo-romaine de Séviac était une des plus vastes et luxueuses résidences du sud-ouest de la Gaule. Palais monumental de 6000 m2, la villa doit sa renommée à ses magnifiques mosaïques polychromes, qui dessinent sur près de 625 m2 des motifs géométriques et ornementaux.

La SOCRA est intervenue pour restaurer 350 m2 des mosaïques. La première étape a consisté à délimiter les panneaux de dépose en suivant les motifs des mosaïques. Un entoilage a ensuite été réalisé pour maintenir la cohésion du tapis de mosaïque avant que les panneaux ne soient déposés, retournés, restaurés puis reposés en atelier sur des panneaux nid d’abeille en aluminium. Les jonctions entre les panneaux ont ensuite été complétées avec des tesselles collectées lors de la dépose. Les mosaïques ont été reposés sur place sur une chape maigre à la chaux. L’opération a permis de redonner à la mosaïque de la stabilité et de l’isoler des remontées d’humidité.

Biot

Musée Ferdinand Léger

Le musée Fernand Léger à Biot dans les Alpes Maritimes dispose sur sa façade d’un décor de caissons de céramique glaçurée. Les décors présentaient des désordres menaçants, ayant justifié leur mise en sécurité sous filet de protection.

La SOCRA est intervenue en 3 temps. Tout d’abord, un relevé numérique à base de clichés photographiques a permis d’obtenir, une fois assemblés, une vue en trois dimensions du décor. Ensuite, une dépose a été réalisée par découpe à l’aide d’un disque diamanté passant derrière le décor en céramique. Enfin, la restauration en atelier a consisté à dégager manuellement les résidus de mortier de pose, à compléter les zones lacunaires des caissons et à recréer certains éléments. La repose a nécessité un système de fixation spécifique.

Paris

Laves émaillées de la Samaritaine

Le magasin n°2 de la Samaritaine, grand magasin emblématique de la capitale, est l’édifice de France qui possède le plus de laves émaillées : près de 675 mètres linéaires. Ces laves émaillées jaunes, aux décors floraux, en font un magasin reconnaissable de tous les Parisiens.

Les laves émaillées, qui ornent les façades de la rue de la Monnaie et de la rue de l’Arbre sec, ont été recouvertes de peinture et présentaient un état de conservation dégradé, avec de nombreux éléments fragilisés ou cassés, et près de 80 mètres de linéaire à recréer.

La restauration a débuté par la dépose des plaques, qui ont été acheminées jusqu’à notre atelier. Elles ont été restaurées à l’identique. Pour les plaques à recréer, la SOCRA a fait débiter des laves dans une carrière de lave à extraction manuelle (à Mallet à Volvic, dans le Puy de Dôme). Une fois les laves taillées, elles ont été poncées pour obtenir une surface parfaitement plane. Une émailleuse a ensuite recréé le décor, en utilisant la même technique d’émail cloisonné afin de se rapprocher au plus près de l’aspect des laves anciennes.

Ouzbékistan

Palais de l’Ak Saray

L’AK Saray, ou « Palais Blanc » se situe au nord de la ville de Shahrisabz. Bâti entre 1380 et 1404 par des artisans venus de tout l’empire Timouride (Iran, Ouzbékistan) que Tamerlan venait de soumettre. 600 m2 de pavements et bassins décorés de carreaux de céramique glaçurée ont été découverts dans les années 1970. Un partenariat franco-ouzbek a permis l’intervention d’experts sur les pavements présentant un état de dégradation important, à l’intérieur du palais, aux pieds des pylônes ouest et est.

3 phases ont été nécessaires pour les travaux de restauration : une première phase sur site pour réaliser des relevés et le plan de dépose, puis la dépose en elle-même, et enfin le transport des bacs de carreaux jusqu’à l’atelier. La restauration a consisté en un nettoyage de la face arrière des carreaux, une consolidation des pavements et enfin une reprise des lacunes.

paris

La Bourse du commerce

La Bourse du Commerce est un édifice emblématique de la capitale. Dans le cadre de la réhabilition du bâtiment en musée dédié à l’art contemporain et à la collection de François Pinault, la SOCRA a apporté son expertise afin de restaurer le sol de l’édifice, en mosaïque dite granito, du nom des fragments de marbre la composant.

Nous sommes intervenus pour déposer les 3500 plaques en granito, avant d’opérer un nettoyage et une restauration, notamment des dalles de la rotonde.

 

Matière

Métal

Matière

Stuc & Staff